วันอังคารที่ 28 เมษายน พ.ศ. 2552

Fête du Travail


La journée internationale des travailleurs, ou fête des travailleurs, transformée par le capital en fête du Travail, est une fête internationale annuelle célébrant les travailleurs. Elle est l’occasion d’importantes manifestations du mouvement ouvrier.
Instaurée à l'origine comme journée annuelle de grève pour la réduction du temps de travail, elle est célébrée dans de nombreux pays du monde le 1er mai. En Amérique du Nord, elle est célébrée officiellement le premier lundi de septembre[1],[2]. Au Royaume-Uni et en Irlande, elle est décalée le premier lundi de mai. En Australie, elle est fêtée à différentes dates proches du printemps ou de l’automne.
Elle est souvent (mais pas toujours) instaurée comme jour férié légal. Elle est parfois associée à d’autres festivités ou traditions populaires.
Sommaire[masquer]
1 Histoire
1.1 Les origines
1.2 Mise en place
1.3 Le Labor Day aux États-Unis
2 Dans le monde
2.1 En Amérique
2.1.1 Amérique du Nord
2.1.2 Amérique latine ou du Sud
2.1.3 Caraïbes
2.2 En Asie
2.3 En Europe
2.3.1 En Allemagne
2.3.2 En France
2.4 En Océanie
3 Notes et références
4 Voir aussi
4.1 Bibliographie
4.2 Lien externe
4.3 Articles liés
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Histoire [modifier]

Les origines [modifier]
En France, dès 1793, une fête du Travail est fixée le 1er pluviôse (en janvier), et fut instituée pendant quelques années par Fabre d’Églantine.
Aux États-Unis, au cours de leur congrès de 1884, les syndicats américains se donnent deux ans pour imposer aux patrons une limitation de la journée de travail à huit heures. Ils choisissent de débuter leur action le 1er mai parce que beaucoup d’entreprises américaines entament ce jour-là leur année comptable, et que les contrats ont leur terme ce jour-là.
C’est ainsi que le 1er mai 1886, la pression syndicale permet à environ 200 000 travailleurs d’obtenir la journée de huit heures. D’autres travailleurs, dont les patrons n’ont pas accepté cette revendication, entament une grève générale. Ils sont environ 340 000 dans tout le pays.
Le 3 mai, une manifestation fait trois morts parmi les grévistes de la société McCormick Harvester, à Chicago. Le lendemain a lieu une marche de protestation et dans la soirée, tandis que la manifestation se disperse à Haymarket Square, il ne reste plus que 200 manifestants face à autant de policiers.
C’est alors qu'une bombe explose devant les forces de l’ordre. Elle fait un mort dans les rangs de la police. Sept autres policiers sont tués dans la bagarre qui s’ensuit. À la suite de cet attentat, cinq syndicalistes anarchistes sont condamnés à mort ; quatre seront pendus le vendredi 11 novembre 1887 (connu depuis comme Black Friday ou vendredi noir) malgré l’inexistence de preuves, le dernier s’étant suicidé dans sa cellule. Trois autres sont condamnés à perpétuité.
Sur une stèle du cimetière de Waldheim, à Chicago, sont inscrites les dernières paroles de l’un des condamnés, August Spies : « Le jour viendra où notre silence sera plus puissant que les voix que vous étranglez aujourd’hui[3] »

Mise en place [modifier]
Trois ans plus tard, la IIe Internationale socialiste se réunit à Paris pour le centenaire de la Révolution française et l’exposition universelle.
Sur une proposition de Raymond Lavigne, elle décide le 20 juillet 1889 de faire de chaque 1er mai une journée de manifestation avec pour objectif la réduction de la journée de travail à huit heures (soit 48 heures hebdomadaires, le dimanche seul étant chômé).
Le 1er mai 1890, le 1er Mai[4] est ainsi célébré dans la plupart des pays, avec des participations diverses.
Le 1er mai 1891, à Fourmies, dans le Nord, en France, la manifestation tourne au drame : la police tire sur les ouvriers et fait neuf morts (voir la Fusillade de Fourmies et Ravachol).
Avec ce nouveau drame, le 1er Mai s’enracine dans la tradition de lutte des ouvriers européens.
Quelques mois plus tard, à Bruxelles, l’Internationale socialiste renouvelle le caractère revendicatif et international du 1er mai.
En 1920, la Russie bolchévique décide que le 1er mai sera désormais chômé et deviendra la fête légale des travailleurs. Son exemple est suivi dans la plupart des autres pays.
Pie XII institue en 1955 la fête de saint Joseph artisan, destinée à être célébrée le 1er mai de chaque année.

Le Labor Day aux États-Unis [modifier]
Aux États-Unis, le Labor Day (ou Jour du Travail) ne doit rien à la fameuse journée de 1886.
Il tire ses origines d’une grève des cheminots qui, en 1894, avaient voulu soutenir les ouvriers de l’entreprise Pullman, eux-mêmes en grève contre leur employeur.
Le président américain Grover Cleveland n’avait pas hésité à envoyer 12 000 homme de troupe pour briser le mouvement et deux hommes furent tués au cours des affrontements, à Kensington, près de Chicago. La grève fut déclarée terminée le 3 août 1894, les ouvriers de Pullman prenant même l’engagement de ne plus se syndiquer.
Les citoyens américains s’étant indignés des méthodes brutales du président Cleveland, leurs représentants de Washington réussirent à faire passer la proposition d’un jour chômé (le 1er septembre) pour honorer les travailleurs.
Le président lui-même signa le projet de loi instaurant le Labor Day (six jours à peine après l’intervention de l’armée) dans l’espoir de se faire réélire la même année, mais cet espoir s’avéra vain.

Dans le monde [modifier]
Aujourd’hui, la fête du Travail (et/ou fête des Travailleurs) est commémorée par un jour chômé le 1er mai dans la plupart des pays ayant institué une telle fête.

En Amérique [modifier]

Amérique du Nord [modifier]
En Amérique du Nord, il existe une distinction entre fête du Travail et fête des Travailleurs :
En effet la fête du Travail officielle (Labor Day) est célébrée le premier lundi de septembre, il s’agit d’un jour férié marquant traditionnellement la rentrée (scolaire, artistique, etc.) après les vacances d’été.
La fête des Travailleurs a, quant à elle, lieu le 1er mai. Ce jour n’est pas férié, mais est très largement célébré par les syndicats ainsi que les partis, groupes et organisation de gauche. Traditionnellement, lorsqu’il y a une augmentation du salaire minimum au Québec, cela a lieu le 1er mai.
Aux États-Unis et au Canada où la fête du Travail est célébrée le 1er lundi de septembre (les puissants syndicats nord-américains comme l’AFL-CIO n’ont pas voulu s’aligner sur les syndicats européens d’orientation socialiste).
Le 1er mai demeure tout de même célébré par certaines personnes en Amérique du Nord. En effet on distingue la fête du Travail (1er lundi de septembre) et la fête des Travailleurs (1er mai). Cette dernière étant vue comme une journée de la célébration de la classe ouvrière, alors que l’autre est considérée par plusieurs comme étant une tentative de récupération des luttes ouvrières.
Par exemple, au Québec, les grandes centrales syndicales ainsi que quelques partis et organisations de gauche manifestent le 1er mai. Plus récemment, les institutions syndicales québécoises ont tendance à célébrer la Fête des travailleurs par des rassemblements festifs le samedi ou le dimanche précédent ou suivant le 1er mai, plutôt que la journée même lorsque celle-ci tombe un jour ouvrable. Cette pratique indique un accommodement de plus en plus intégré entre les pratiques syndicales québécoises et les impératifs du marché du travail. Malgré cette nouvelle tendance, des manifestations sont scrupuleusement organisées le 1er mai de chaque année par des collectifs et organismes anticapitalistes.

Amérique latine ou du Sud [modifier]
L’Amérique latine (Brésil compris) commémore la fête du Travail en chômant le 1er mai.
Au Mexique, dans l'État de Sinaloa, le 1er mai marque la fête de l'été avec la fin de la récolte des tomates et d’autres produits agricoles.
Au Paraguay, en 2002, le chef de l’État a tenté de remplacer le 1er mai par le premier lundi de mai (à la manière britannique). Mais l’opinion publique a rejeté cette réforme.
En Bolivie, c'est un jour férié où les ouvriers sortent dans les rues à marcher. Le 1er mai est devenu depuis 2006 aussi un jour « clef » pour l'actuel président Evo Morales, car il en profite pour annoncer des mesures et signer des décrets afin d'implanter complètement la nacionalización des entreprises capitalisées.

Caraïbes [modifier]
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En Asie [modifier]
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En Indonésie, le fête du Travail a commencé à être célébrée en 1920 à l'époque coloniale. Sous le régime Soeharto, fêter le 1er Mai était une activité subversive. Depuis la démission de Soeharto en 1998, le 1er Mai est célébré par les syndicats mais n'est toujours pas jour chômé.
En Israël, on ne chôme pas le 1er mai.
Le Japon ne célèbre pas la fête du Travail mais la première semaine de mai, dite semaine dorée, qui donne lieu à des festivités et des jours chômés.
Officiellement, la Chine célébrait auparavant la fête du Travail pendant trois jours, sauf depuis 2008, où les travailleurs n'ont que le 1er Mai. Cependant une grand partie des magasins restent ouverts. La Chine, le Vietnam et la Corée du Nord s'inscrivent dans la tradition ouvrière du 1er mai chômé introduit par la IIe Internationale; le Parti Unique s'y retrouve politiquement et symboliquement. Quant à la Corée du Sud, elle reste l'un des seuls pays asiatiques qui donne au 1er Mai le même symbole occidental et démocratique à la fête du Travail.

En Europe [modifier]
Au Royaume-Uni, ainsi qu’en Irlande, ce n'est pas le 1er mai qui est chômé mais le premier lundi de mai. Ce qui permet aux salariés de bénéficier chaque année d’un week-end prolongé.
En Belgique et au Luxembourg, le 1er mai est chômé et les partis socialistes en profitent pour défiler et réaffirmer leur ancrage à gauche. Notons qu’au milieu du XXe siècle, le 1er mai socialiste fut concurrencé par les cortèges « Rerum Novarum » de l'abbé Joseph Cardijn, fondateur de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC). Ces cortèges d'ouvriers chrétiens avaient lieu le jour de l'Ascension.
Aux Pays-Bas et dans certains cantons de Suisse, le 1er mai reste ordinairement ouvré. Quelques entreprises et organisations internationales en Suisse, ainsi que des conventions collectives de travail et des statuts du personnel prévoient cependant un jour de congé à l'occasion de la fête des Travailleurs. À noter que le canton de Fribourg commémore le 1er mai… l’arrivée du printemps, avec chants et distribution de friandises ou argent de poche aux enfants.
Dans les pays de l’ancienne Europe de l’Est (en Pologne et en Roumanie) en particulier, le 1er mai est toujours chômé mais les défilés, qui étaient de tradition sous le régime communiste, ne sont plus guère suivis.
Cependant les défilés de syndicats et de organisations politiques néo-communistes persistent encore en Russie, même s’ils n’ont plus le soutien officiel et ne sont plus l’objet des fastes des anciens défilés militaires impressionnants à l’époque de l’ancienne Union soviétique.

En Allemagne [modifier]
En Allemagne, le 1er mai est chômé. On porte traditionnellement un œillet rouge à la boutonnière pour la fête du Travail. Cette tradition remonte au 1er mai 1890, où pour répondre à l'appel de la IIe Internationale malgré l’interdiction de manifester prévue par la Sozialistengesetz, les militants décident de se retrouver dans des parcs en portant un œillet rouge en signe de reconnaissance.
Plutôt délaissé en République fédérale d'Allemagne, ce symbole était très utilisé en République démocratique allemande, entre autres par les organisations de jeunesses.
Le 1er mai donne aussi lieu à des réjouissances en l’honneur du printemps selon le rite ancestral de l’« arbre de mai », que l'on retrouve dans différentes régions d’Europe (on peut lire à ce propos un très joli poème de Victor Hugo).
En certains endroits, comme à Stuttgart, les enfants profitent de la nuit précédant le 1er mai pour faire des farces d’une façon qui rappelle l'Halloween.

En France [modifier]

1er mai 1891 - L'échauffourée de Clichy

Un bouquet de muguet, offert le 1er Mai.
En France, au début du XXe siècle, il devient habituel, à l'occasion du 1er mai, d'offrir un brin de muguet, symbole du printemps en Île-de-France. Une tolérance de l'administration fiscale permet aux particuliers et aux organisations de travailleurs de vendre les brins de muguet sans formalités ni taxes.
Le 23 avril 1919, le Sénat ratifie la journée de huit heures et fait du 1er mai suivant une journée chômée.
Le 24 avril 1941, le maréchal Pétain, instaure officiellement le 1er Mai comme « la fête du Travail et de la Concorde sociale ». À l’initiative de René Belin, ancien dirigeant de l’aile anticommuniste de la CGT (Confédération Générale du Travail) devenu secrétaire d’État au Travail dans le gouvernement de François Darlan, le jour devient chômé. La radio ne manque pas de souligner que le 1er mai coïncide aussi avec la fête du saint patron du maréchal, saint Philippe. L’églantine rouge, associée à la gauche, est remplacée par le muguet.
En 1947 le 1er mai devient de droit un jour férié chômé et payé pour tous les salariés sans conditions[5] ; mais il n’est pas officiellement désigné comme fête du Travail). Ce n’est que le 29 avril 1948 qu’est officialisée la dénomination « fête du Travail » pour le 1er mai.
Beaucoup à gauche voudraient que la fête du Travail redevienne la fête des Travailleurs, ils refusent la mesure de Pétain, par contre l’églantine rouge (d’origine révolutionnaire) n’est plus vraiment une revendication, d’autant que la vente libre du muguet par tous ce jour-là donne l’occasion aux syndicats de rencontrer la population et faire connaître leurs activités et revendications.

En Océanie [modifier]
En Australie, quelques syndicats socialistes ou communistes défilent aussi à l’occasion du 1er mai. Mais la fête du Travail est officiellement commémorée à d’autres dates :
le 4 mars en Australie-Occidentale ;
le 11 mars dans l’État de Victoria ;
le 6 mai dans le Queensland et le territoire du Nord ;
le 7 octobre à Camberra (la capitale), en Nouvelle-Galles-du-Sud (Sydney) et en Australie-Méridionale.
En Nouvelle-Zélande, la fête du Travail est officiellement commémorée le dernier lundi d'octobre.

Notes et références [modifier]
De manière plus précise, la journée internationale des travailleurs est célébrée le 1er mai, tandis que la fête du travail est un jour férié du mois de septembre.
John Robert Colombo. Fête du Travail [archive], Encyclopédie canadienne.
Jacques Boudet, Les Mots de l’Histoire, Larousse, p. 674
Typographie des fêtes civiles et religieuses selon le Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale, 2007 (ISBN 978-2-7433-0482-9), p. 81
art. L.222-6 du Code du travail (français) [archive]

Voir aussi [modifier]

Bibliographie [modifier]
Maurice Dommanget, Histoire du Premier Mai, éd. Le Mot et le reste, 1953, rééd. 2006, (ISBN 2-915378-23-1)
Danielle Tartakowsky, La Part du rêve - Histoire du 1er Mai en France, éd. Hachette, Paris, 2005, (ISBN 2-01-235771-7)
André Rossel-Kirschen, Histoire internationale du Premier Mai, Édition de la Courtille, 1977, rééd. 1984, (ISBN 2-7207-0043-6) scan de l'ouvrage, site de l'auteur

Lien externe [modifier]
Rosa Luxemburg : Quelles sont les origines du 1er Mai ?

Articles liés [modifier]
Loi des 8 heures
Mouvement ouvrier
Syndicalisme
Syndicalisme de lutte
Haymarket Square
Mouvement social
Manifestation

วันศุกร์ที่ 24 เมษายน พ.ศ. 2552

Avoine cultivée


L’avoine cultivée est une plante annuelle appartenant au genre Avena de la famille des Poacées (graminées), et cultivée comme céréale ou comme fourrage. Elle fait partie des céréales à paille et est utilisée principalement dans l’alimentation animale (notamment des équidés).
Nom scientifique : Avena sativa L., famille des Poacées, sous-famille des Pooideae, tribu des Aveneae.
Le genre Avena comprend outre l’avoine cultivée, de nombreuses espèces, dont notamment Avena fatua, la folle avoine, adventice des grandes cultures.
Parmi les céréales à paille, l’avoine se caractérise par son inflorescence en panicule lâche qui regroupe des épillets de trois fleurs. Le grain est un caryopse velu entouré de glumelles non adhérentes mais qui restent fermées.

Utilisations [modifier]
Problèmes intestinaux : Le son d'avoine, la solution, à tous vos problèmes, de constipation.
Alimentation animale : l’avoine en grains était autrefois très utilisée pour l’alimentation des chevaux, à cause de son pouvoir excitant, qui stimule les animaux de trait. Sa valeur énergétique est cependant bien moindre que celle du blé ou de l’orge. Comme fourrage, on la cultive souvent en mélange avec une légumineuse (comme la vesce),ce qui améliore sa teneur en protéines.
Alimentation humaine : flocons d’avoine, porridge, préparation de boissons, biscuits.
L'avoine a été consommée par l'homme depuis des milliers d'années. L'interêt pour l'avoine comme aliment bénéfique pour la santé s'est accru depuis les années 1990. En effet, de nombreuses études ont démontré qu'une fibre particulière de l'avoine - le bêta-glucane - a des propriétés régulatrices sur la glycémie et également sur le taux de cholestérol sanguin. De plus les protéines de l'avoine, riches en tryptophane, participent à la production de sérotonine et mélatonine chez l'humain. Les lipides possèdent un taux important de galactolipides, qui pourraient avoir un effet bénéfique sur notre système nerveux. Enfin, l'avoine contient de nombreux anti-oxydants comme les avénanthramides, les tocophérols et les tocotriénols (Bryngelsson et al, 2002).

วันอาทิตย์ที่ 5 เมษายน พ.ศ. 2552

++_มามะ_มาๆๆๆ_มาคลายเครียดกัน_*+*กับ คำถามกวน ๆ ฮา ๆ ???




คำถามกวน ๆ ฮา ๆ




"อิ่ม"ในญี่ปุ่นว่าอย่างไร


.:•:. อิ่มจัง




อะไร เอ่ยทำไม


.:•:. เหล็ก/โลหะ (ทำไมค์)




อะไร อยู่บนไอติม


.:•:. คางคก (คางคกขึ้นวอลล์)




ปีอะไร มีหลายสี


.:•:. ปีโป้




แล้ว...ปีอะไร มีสีเดียว


.:•:. ปีโป้อันเดียว




แล้ว...ปีอะไร ไม่มีสี.


:•:. ปีโป้หมดแล้ว




ปลาอะไร ปากเล็กที่สุด


.:•:. ปลาบู่ (ทำปากจู๋ด้วย)




ครูอะไร ใช้ปากกาด้ามเดียว


.:•:. ครูวันเพ็ญ (One Pen)




แกงเขียวหวาน ทำอะไรถึงจะอร่อย


.:•:. กิน




นพมีโทรทัศน์ นัทมีอะไร


.:•:. นัท มีเรีย




รองเท้าอะไร หายากที่สุด


.:•:. รองเท้าหาย




ส้มบางอะไร หวาน


.:•:. ส้มบางลูก




ปลาอะไร ปากกว้างที่สุด


.:•:. ปลาร้า (อ้าปากกว้างๆด้วย)




ปลาอะไร 2000 บาท


.:•:. ปาขยะไม่ลงถัง ปรับ 2000 บาท




ปลาอะไร สองตัวยี่สิบ


.:•:. ปลาตัวละสิบ




ปลาอะไร เข้าวัดไม่ได้


.:•:. ปาหัวเจ้าอาวาส




ปลาอะไร กินลูกตัวเอง


.:•:. ปลาใจร้าย






ปลาอะไร ชื่อยาวที่สุด


.:•:. ปาเจรา.…ขัตติยา..โหตุ…..จำไม่ได้แล้วยาวมาก




ปลาหมอ ตายเพราะอะไร


.:•:. ไม่หายใจ




ปลาอะไร สุภาพที่สุด


.:•:. ปลาคร้าบบบ…ฟ....




ทำไม ปลาจึงวางไข่


.:•:. เพราะถ้าโยน ไข่จะแตก




เอาช้างใส่ตู้เย็น มีกี่ขั้นตอน


.:•:. 3 ขั้นตอน เปิดตู้เย็น/เอาช้างใส่/ปิดตู้เย็น




แล้ว...เอายีราฟใส่ตู้เย็น มีกี่ขั้นตอน


.:•:. 4 ขั้นตอน เปิดตู้เย็น/เอาช้างออก/เอายีราฟใส่/ปิดตู้เย็น แล้ว...ยีราฟวิ่งแข่งกับเต่า ใครชนะ.:•:. เต่า (ยีราฟถูกแช่อยู่ในตู้เย็นเมื่อกี้เอง)




อะไรเอ่ย สวยแต่เหม็น


.:•:. นางสาวไทยตด




มันอะไร ข้างนอกสีเขียวข้างในสีแดง


.:•:. มันคือแตงโม




เดือนอะไร มี 32 วัน


.:•:. เดือนกว่า ๆ




อะไรเอ่ย คนหนึ่งรู้ สองคนรู้ สามคนไม่รู้


.:•:. ตด




ประเทศไทย มีอะไรครอบครอง


.:•:. สะพาน (ครอบคลอง)




น้ำอะไร ยืนได้


.:•:. น้ำตื้นๆ




ทำไมเวลาสิงโตตื่นนอนต้องหันซ้ายทีขวาที


.:•:. เพราะหันทีเดียวพร้อมกัน 2 ข้างไม่ได้




ทำไมพระยาพิชัยจึงเป็นทหาร


.:•:. ไม่ได้เรียนร.ด.




นาฬิกาตี 13 ครั้ง เวลานั้นเป็นเวลาอะไร.


:•:. เวลาเสียเงิน (นาฬิกาเสียแล้วต้องเสียค่าซ่อม)




หมาอะไร อดอยาก ผอมโซ


.:•:. หมาไม่แด-ก งู




อะไรทำเหมือนหมา


.:•:. งูเห่า




หมาอะไร ตีเท่าไหร่ๆ ก็ไม่ร้อง


.:•:. หมาอดทนจริงๆ




นายพรานยิงนกพิราบที่บินผ่านแต่ไม่ถูก แต่ ทำไม นกพิราบตัวนั้นจึงตกลงมาตาย


.:•:. นกพิราบหนวกหูเสียงปืน จึงเอาปีกปิดหู




ยูริ โตชิ และยางิ เป็นเพื่อนกันถามว่าใครบ้า


.:•:. โตชิ (โตชิบ้า)




ตาของซินเดอเรลล่า ชื่ออะไร


.:•:. ชื่อแอน (แอนตาซิน)




ชิเป็นหลานใคร


.:•:. เป็นหลาน "ฮิ" (ฮิตาชิ)




ย่าของหญิงชื่ออะไร


.:•:. ชื่อญา (ญา ย่า หญิง)




55555555555555555555555

***ทุกมุกอาจจะผ่านการใช้งานมาเเล้วนับไม่ถ้วน...**อิอิ

Panthéon (Paris)


Panthéon (Paris)



Le Panthéon est un monument de style néo-classique situé Place du Panthéon sur la montagne Sainte-Geneviève, dans le 5e arrondissement de Paris, au cœur du quartier latin. Il est entouré notamment par l'église Saint-Étienne-du-Mont, la bibliothèque Sainte-Geneviève, l'université de Paris I (Panthéon-Sorbonne), l'université de Paris II (Panthéon-Assas), la mairie du 5e arrondissement et le lycée Henri-IV. La rue Soufflot lui dessine une perspective à partir du jardin du Luxembourg.
Construit à l'origine au XVIIIe siècle comme une église pour abriter la châsse de sainte Geneviève, ce monument a maintenant vocation à honorer des personnages et rappeler des événements ayant marqué l'histoire de France.
Ses différentes destinations successives, sa décoration, les inscriptions et les symboles qui y figurent, permettent de parcourir la construction — lente et contrastée — de la nation française.
Ce monument est ouvert au public et géré par le Centre des monuments nationaux [2].




Ville >>> Paris

Pays >>> France

Type >>> tour à tour église et panthéon

Style >>> néoclassique

Date de construction >>> 1758-1790

Hauteur >>> 83 m


Classement >>> monument historique



Histoire [modifier]

Tout commence par une église [modifier]

Intérieur du Panthéon
En 1744, se trouvant à Metz et souffrant d’une grave maladie, Louis XV fait le vœu, s’il survit, de créer une église dédiée à Sainte Geneviève[1]. Rétabli et de retour à Paris, il charge le marquis de Marigny, directeur général des bâtiments, d'édifier le monument en lieu et place de l’ancienne abbaye Sainte-Geneviève, alors en ruine. En 1755, le marquis de Marigny confie la responsabilité des plans à l’architecte Jacques-Germain Soufflot.
Les fondations sont creusées dès 1758. Louis XV pose la première pierre le 6 septembre 1764, devant une grandiose préfiguration : le futur portail figure peint et représenté grandeur nature, comme un décor en toile tendu sur une charpente ; l'œuvre est due à Pierre-Antoine Demachy.
Cependant des difficultés financières et la mort de Soufflot en 1780 retardent la construction de l'édifice. Il n'est finalement achevé qu'en 1790, par les associés de Soufflot : Jean-Baptiste Rondelet et Maximilien Brébion.

De l'église catholique au temple républicain [modifier]
Entre 1791 et 1793, le bâtiment est profondément modifié par Quatremère de Quincy qui lui donne son apparence actuelle pour qu'il devienne un panthéon, c'est-à-dire un monument laïque consacré à la mémoire des grands hommes de la nation.
En effet, la Révolution a éclaté entre temps et sur la proposition de Claude-Emmanuel de Pastoret, l’Assemblée nationale décide, par un décret du 4 avril 1791, d’utiliser l’édifice qui vient d'être achevé et n'est pas encore consacré comme église, afin qu'il serve de nécropole aux personnalités exceptionnelles qui contribueront à la grandeur de la France : « que le temple de la religion devienne le temple de la patrie, que la tombe d'un grand homme devienne l'autel de la liberté ». Il est nommé « Panthéon français » et est modifié en ce sens. Au fronton, est placée l’inscription suggérée par Pastoret : « Aux grands hommes, la patrie reconnaissante. »

Les revirements historiques [modifier]

Fronton où est inscrite la devise du Panthéon
Sous le Premier Empire, par le décret du 20 février 1806, le bâtiment est à la fois le lieu d’inhumation des grands hommes de la patrie et un lieu de culte. La crypte reçoit donc le cercueil de grands serviteurs de l'État, tandis que dans la partie supérieure se déroulent des cérémonies religieuses notamment liées aux commémorations impériales.
« Il [Napoléon] a enfoncé un clou sacré dans le mur du Panthéon et il a accroché à ce clou son coup d'État. » — Victor Hugo, Napoléon le Petit — Livre 2, chapitre VIII, 1852
De 1821 à 1830, le monument n’est plus un panthéon ; Louis XVIII et Charles X le rétablissent exclusivement dans sa fonction d'église (consacrée à sainte Geneviève). Cependant, les tombes n'en sont pas retirées : d'ailleurs, alors que ses courtisans demandent à Louis XVIII s'il est bien convenable de laisser la dépouille de l'anticlérical Voltaire dans un lieu rendu à sa fonction d'église, le Roi répond « Laissez-le donc, il est bien assez puni d'avoir à entendre la messe tous les jours ».
À son tour la monarchie de Juillet retire l'église Sainte-Geneviève au culte catholique le 15 août 1830 et lui rend sa destination de panthéon qui s’appelle alors « le Temple de la Gloire ». David d'Angers refait le fronton et la célèbre devise « Aux grands hommes, la patrie reconnaissante » réapparaît. Pourtant durant cette période, personne ne sera panthéonisé.
De 1848 à 1851, sous la Deuxième République, il sera « Temple de l'Humanité », sans succès non plus pour d'éventuels nouveaux locataires.
Sous le Second Empire (1851-1870), l’édifice redevient une église et l’inscription disparaît à nouveau.
Ce n'est que depuis 1885, date de l’inhumation de Victor Hugo au Panthéon, que l'église Sainte-Geneviève n’existe plus. Désormais le bâtiment est bien le lieu de repos des grands hommes honorés par la République.

Les cérémonies à l'occasion de transferts de cendres [modifier]
On peut consulter sur le site Monum, Centre des Monuments français, la présentation des personnages admis au Panthéon. À partir de la cérémonie d'Émile Zola (1908), des documents audio-visuels au format flash sont proposés.

Révolution française [modifier]
* Mirabeau, lundi 4 avril 1791
La cérémonie Il meurt à Paris, le 2 avril 1791. La nuit à la lueur des flambeaux, son corps est porté au Panthéon, à travers le vieux Paris, aux sons formidables et inconnus d'instruments de musique imaginés par François-Joseph Gossec. L'édifice n'étant pas encore adapté à sa nouvelle destination, le cercueil est en fait déposé dans un caveau de l'ancienne église abbatiale. Sa dépouille fut déposée à l'église Sainte-Geneviève, transformée en Panthéon par Quatremère de Quincy.
[Dérouler]
▼ Lire le texte Louis Blanc sur la cérémonie ▼
Histoire de la Révolution française par Louis Blanc, pages 236 à 239, tome cinquième, 1853 Langlois et Leclercq, Paris.
Cependant, tout Paris s'agitait pour rendre au mort des honneurs souverains. Le département, la municipalité, plusieurs autres corps administratifs, s'imposèrent un deuil de huit jours ; un deuil public, comme dans les grandes calamités nationales, fut demandé par une députation des quarante-huit sections ; le club des Jacobins décida qu'il assisterait en corps aux obsèques, et enfin, le 4 avril, anticipant sur l'avenir, l'Assemblée décréta que la nouvelle église de Sainte-Geneviève serait consacrée désormais à la sépulture des grands hommes ; que Mirabeau était jugé digne de recevoir cet honneur, et qu'au-dessus du fronton de l'édifice seraient gravés ces mots : AUX GRANDS HOMMES LA PATRIE RECONNAISSANTE.Il n’y avait que trois voix opposantes, celles de d'Epréménil, de Montlosier et de Rochebrune. Robespierre déclara appuyer de tout son pouvoir le projet d'honorer la mémoire d'un homme qui, dans des moments critiques, avait déployé tant de courage contre le despotisme.[20]
Les funérailles furent magnifiques. L'immense population de Paris se pressait sur le passage du héros étrange, pour jamais endormi. Balcons, terrasses, toits des maisons, les arbres même, tout était chargé de peuple. Ce fut à cinq heures et demi du soir que le cortège s'ébranla. Un détachement de cavalerie ouvrait la marche. Des canonniers de chacun des soixante bataillons, de vieux soldats blessés, l'état-major de la garde nationale et Lafayette, une partie des Cent-Suisses, le clergé, venaient ensuite, précédant le corps qui s'avançait entouré de grenadiers et porté par douze sergents. Le cœur était recouvert d'une couronne de comte, masquée sous des fleurs ; un drapeau flottait sur le cercueil. Par une condescendance singulière et caractéristique du temps, le président de l'Assemblée nationale avait voulu céder le pas au président et aux membres du club des Jacobins ; mais ils refusèrent, et se contentèrent de prendre place, au nombre de dix-huit cents, immédiatement après l'Assemblée, c'est-à-dire avant le département, avant la municipalité, avant les ministres, avant toutes les autorités constituées[21] ! Bailly, malade, ne suivait pas le convoi ; Bouille le suivit, son chapeau sur la tête. On y remarquait Sieyès donnant le bras à Lameth, auquel il n'avait pas parlé depuis dix-huit mois. Un homme avait refusé de consacrer par sa présence les égarements du génie ; c'était Pélion. Après trois heures d'une procession solennelle, le cortège qui occupait un espace de plus d'une lieue, entra dans l'église Saint-Eustache, entièrement tendue de noir. Là, devant un sarcophage élevé au milieu du chœur, eu présence d'une multitude recueillie, Cérutti prononça l'oraison funèbre : il y rappelait les grands noms de Montesquieu, de Fénelon, de Voltaire, de Rousseau, de Mably, et définissait en ces termes le rôle historique joué, après eux, par Mirabeau "Mirabeau se dit "Ils ont créé la lumière ; je vais créer le mouvement.[22]""On se remit en marche. La nuit était descendue sur la ville ; et à la lueur agitée des torches, an roulement des tambours voilés, au bruit, tout nouveau, du trombone et du tam-tam, instruments inconnus qui mêlaient aux chants lugubres composés par Gossec leur lamentation sauvage et sonore, le convoi se traîna lentement jusqu'au Panthéon à travers l'ombre des rues profondes. Oh ! de quelle impression ne durent pas être alors saisis tant d'hommes que, si diversement, préoccupaient les choses futures ! Le trône n'allait-il pas s'abîmer, quand se retirait ainsi la main forte et cachée qui le soutenait encore ? Et 1’Assemblée, en l'absence de celui qui était sa lumière, saurait-elle, le long des précipices, continuer son chemin ? Et la liberté, —car enfin, elle le comptait toujours parmi les siens et avait chance de le reconquérir un jour.— La liberté ? On se trouvait lancé sur la mer des naufragés : qui pouvait affirmer qu'avec un tel pilote de moins, le navire n'irait pas se briser contre les récifs, laissant la foule pâle se débattre sous la tempête, dans l'immensité de l'espace et des flots ?Il était minuit quand on arriva au terme du triste itinéraire. Le service fut célébré, le corps déposé dans un caveau sous le cloître, et tout fut dit....
Mais, en novembre 1792, la découverte de l'armoire de fer aux Tuileries livra la preuve des subsides qu'il avait touchés de la Cour… Le 21 septembre 1794, son cercueil était sorti du Panthéon par une porte latérale, tandis que celui de Marat franchissait la porte d'honneur. Dans son discours, David souligna cette simultanéité : « Que le vice, que l'imposture fuient du Panthéon. Le peuple y appelle celui qui ne se trompa jamais ». Les restes de Mirabeau n'ont jamais été retrouvés.[23]Ses cendres auraient été jetées aux égouts.
* Voltaire, lundi 11 juillet 1791
La décision des révolutionnaires français de transférer les restes de Voltaire au Panthéon marque pour eux l'affirmation d'une filiation avec le siècle des Lumières. Il s'agit sans doute d'une suggestion des Girondins, qui se réclamaient volontiers des idées du philosophe.C'est en tout cas l'une des premières cérémonies révolutionnaires. C'est aussi l'affirmation du Panthéon comme temple laïque ; il faut se souvenir qu'à sa mort en 1778, Voltaire, franc-maçon et anticlérical, avait été enterré presque clandestinement, l'église catholique lui ayant refusé des obsèques religieuses. D'ailleurs, en toute logique, le clergé ne participera pas à la cérémonie de panthéonisation.
La cérémonie
Cercueil de Voltaire pour sa panthéonisation
Ainsi, treize ans après sa mort (30 mai 1778), la dépouille de Voltaire est transférée au Panthéon. La nuit précédant le convoi funèbre, le cercueil est exposé dans les ruines de la Bastille, prison où avaient été détenus Voltaire et d'autres ennemis de l'Ancien Régime, devenue depuis symbole de la Révolution.La cérémonie est mise en scène par l'architecte Cellerier, adepte d'un style gréco-romain.
Le convoi funèbre est conduit par un détachement de cavaliers, suivi par les délégations des écoles, des clubs, des confréries et des groupes d'acteurs de théâtre. Puis viennent des ouvriers ayant pris part à la démolition de la Bastille, portant des boulets et des chaînes trouvés dans la prison. Quatre hommes en costume de théâtre classique soutiennent une statue dorée de Voltaire. Des acteurs brandissent des bannières avec les titres de ses principaux ouvrages. Ensuite vient un coffre doré, contenant une édition complète de ses œuvres, récemment publiée, en 92 volumes. Une foule immense accompagne le cortège.
Un orchestre complet précède le sarcophage tiré par douze chevaux blancs. Les parois sont décorées de masques de théâtre, avec cette sentence : « Il combattit les athées et les fanatiques. Il inspira la tolérance, il réclama les droits de l'homme contre la servitude de la féodalité. Poète, historien, philosophe, il agrandit l'esprit humain, et lui apprit à être libre. »
Les membres de l'Assemblée nationale, les magistrats et le Conseil municipal de Paris suivent le cercueil. Le convoi s'arrête à l'Opéra, à l'Ancienne et à la Nouvelle Comédie, et vers minuit atteint le Panthéon.
Le musicien François-Joseph Gossec compose pour la cérémonie un hymne pour chant et cuivres (ou pour trois voix, chœur d'homme et orchestre d'harmonie) sur un poème de Marie-Joseph Chénier.
La cérémonie a coûté 36 868 livres dont 602 pour le banquet offert aux gardes nationaux ayant formé le cortège.
Peinture de Pierre-Antoine Demachy
* Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau, le jeudi 24 janvier 1793 À peine Louis XVI vient-il d'expirer, Barrère demande :- Que le corps de Lepeletier soit déposé au Panthéon, que la Convention entière assiste à ses funérailles, et que tous les représentants s'y jurent une union fraternelle.- Je demande aussi les honneurs du Panthéon pour Lepelletier, lit Robespierre, car ces honneurs seront pour la République plus que pour un individu.[24]
La cérémonie
Marie-Joseph Chénier organise un spectacle à l'antique pour celui qui vient d'être assassiné par un valet du roi Louis XVI. C'est avec lui que débute le culte des héros révolutionnaires tombés pour l'exemple. Sur la bannière du cortège, en lettres d'or on peut lire les dernières paroles attribuées à Lepeletier Je meurs content de verser mon sang pour la patrie, j'espère qu'il servira à consolider la liberté et l'égalité et à faire reconnaître les ennemis du peuple.
En 1795, il est retiré du Panthéon et son corps est récupéré par sa famille.
* Jean-Paul Marat, 21 septembre 1794Son corps d'abord inhumé au couvent des Cordeliers est ensuite transféré au Panthéon.Le peintre Jacques Louis David est chargé d'organiser de grandioses funérailles.Tandis que le corps de Marat franchissait la porte d'honneur, celui de Mirabeau était sorti par une porte latérale. Dans son discours, David souligne cette simultanéité : « Que le vice, que l'imposture fuient du Panthéon. Le peuple y appelle celui qui ne se trompa jamais ».L'éloge suivant est prononcé : « Comme Jésus, Marat aima ardemment le peuple et n’aima que lui. Comme Jésus, Marat détesta les rois, les nobles, les prêtres, les riches, les fripons et comme Jésus, il ne cessa de combattre ces pestes de la société ».En 1795, il est considéré comme traître. Le 8 février, son cercueil est retiré du Panthéon, tous les bustes le représentant sont brisés, ses restes jetés dans les égouts. Son tombeau est maintenant dans le cimetière de l'église Saint-Étienne-du-Mont à côté du Panthéon.
Jean-Jacques Rousseau, samedi 11 octobre 1794

Transfert des cendres de Rousseau

Tombeau de Rousseau
La Convention nationale prend un décret le 14 avril 1794 ordonnant la translation des restes de Rousseau au Panthéon. Robespierre, disciple fidèle du Genevois, se charge de présenter à la Convention le décret qui doit asseoir la Révolution sur une base spirituelle et offrir au pays des cérémonies civiques où seront célébrés les dogmes de la morale nouvelle, pour remplacer les fêtes chrétiennes désormais interdites.
La cérémonie
Les cérémonies se déroulent les 18, 19 et 20 vendémiaire an 3 (9, 10 et 11 octobre). Un grand cortège gagne les Tuileries où une île factice a été reproduite dans un grand bassin. Une veillée s'organise toute la nuit autour de l'urne funéraire.
Voir la peinture d'Hubert Robert : Cénotaphe de J-J. Rousseau élevé au Jardin des Tuileries, en attendant la translation de ses cendres au Panthéon - nuit du 10 au 11 octobre 1794 - Musée Carnavalet.
Le lendemain un grand cortège conduit les reliques de Rousseau au Panthéon sur des airs du Devin du village[25].


Premier Empire [modifier]

Tombeau de Jean Lannes, maréchal d'Empire
* Claude-Louis Petiet, le mardi 27 mai 1806Décédé le 25 mai 1806 en son hôtel, dans l'actuel 8 rue Monsieur à Paris 7e, alors 6 rue de Fréjus. Napoléon lui fait faire des obsèques grandioses le 27 mai, auxquelles assistent le Sénat en corps et les principaux dignitaires de l'Empire. Après la cérémonie qui a lieu dans l'Église des Missions étrangères rue du Bac, le corps est transporté au Panthéon de Paris. Son éloge funèbre est prononcé par le mathématicien Monge, Président du Sénat qui retrace longuement sa carrière. L'ordonnancement de la cérémonie est réglé par Joseph-François Baudelaire chef des bureaux du sénateur Clément de Ris prêteur du Sénat. J.F. Baudelaire est le père de l'écrivain Charles Baudelaire.
* Pierre Jean Georges Cabanis, le samedi 14 mai 1808Huit jours après sa mort, son corps est transféré au Panthéon où son éloge est prononcé par Garat entouré des députations de l'Institut, du Sénat et de l'École de médecine.
* Jean Lannes, vendredi 6 juillet 1810Le 31 mai 1809, Lannes, maréchal d'Empire, meurt à la bataille d'Essling des suites de ses blessures. En 1810, son corps est transporté des Invalides au Panthéon de Paris.Il fut inhumé au Panthéon en 1810 lors d'une cérémonie grandiose à l'occasion du premier anniversaire de sa mort, mais son cœur fut déposé dans la chapelle familiale du cimetière de Montmartre.Constant, premier valet de l'Empereur, dans ses mémoires, raconte cette imposante cérémonie. On remarque dans ce texte la destination des différentes parties du bâtiment, à la fois église et panthéon.


Troisième République [modifier]
* Victor Hugo, lundi 1er juin 1885Le Panthéon est au centre de ces funérailles que la jeune République organise comme un événement fondateur de la symbolique républicaine. En effet, quand Victor Hugo meurt le 22 mai 1885, un comité est chargé d'organiser les obsèques que le gouvernement décide nationales. Ce comité comprend d’illustres noms, comme Renan, Charles Garnier, Auguste Vacquerie, ami proche du défunt, et Michelin, président du conseil municipal de Paris, alors dominé par la gauche radicale. Il propose d’inhumer Hugo non pas au Père-Lachaise, mais au Panthéon. Depuis 1876, les républicains rêvaient d'en rétablir sa destination laïque. Mais le projet voté par la chambre, en 1881, avait été repoussé par le Sénat. Seule la célébrité de l’auteur des Misérables l’imposera brutalement. Jules Grévy, président de la République, décide alors de rendre au Panthéon son statut de temple républicain.
Le jeudi 28 mai 1885, l’église est fermée aux fidèles. Le lendemain, au petit matin, on enlève les symboles religieux du fronton. Malgré les protestations des catholiques, la transformation sera cette fois irréversible.
La cérémonie
Voir les détails de la cérémonie sur le site consacré à Victor Hugo[26].

Enterrement de Victor Hugo
Quand, deux ans avant sa mort, Hugo ajoute un codicille à son testament : « Je donne cinquante mille francs aux pauvres. Je désire être porté au cimetière dans leur corbillard. Je refuse l’oraison de toutes les églises, je demande une prière à toutes les âmes. Je crois en Dieu », il ne peut sans doute pas imaginer à quel point cette déclaration déiste va s'harmoniser avec la philosophie laïque et républicaine du gouvernement. Un corbillard des pauvres, certes, mais exposé sous l’Arc de triomphe, voilé de noir, trônant au sommet d’un gigantesque catafalque construit par Charles Garnier, l’architecte de l’Opéra de Paris.
À cette occasion quinze discours sont prononcés[27]. Cela a inspiré des vers à Georges Fourest :
Ce gâteau des Rois qui a Hugo pour fèveLe Panthéon classique est un morne tombeau.Pour moi j'aimerais mieux — que le Diable m'enlève —Le gésier d'un vautour ou celui d'un corbeau.
Le cercueil de Victor Hugo est dans le caveau XXIV, rejoint par la suite par ceux d'Émile Zola en 1908 et d'Alexandre Dumas en 2002.

Théophile Malo Corret de la Tour d'Auvergne,
* Lazare Nicolas Marguerite Carnot,
*
François-Séverin Marceau-Desgraviers, dit Marceau,
*
Jean-Baptiste Baudin.
Ces quatre personnalités furent inhumées à l'occasion du centenaire de la Révolution française, le 4 août 1889.
* Sadi Carnot, 29 juin 1894
Il fut assassiné par l'anarchiste Casério le 24 juin. Il est le seul président de la République inhumé au Panthéon.
* Marcellin Berthelot, lundi 25 mars 1907Ce savant meurt le 18 mars 1907. Son cercueil sera conduit directement au Panthéon ainsi que celui de son épouse, décédée le même jour qui avait manifesté le souhait de ne pas être séparée de lui.
Sa participation active à la laïcisation de l'État, à différents postes de responsabilité, n'est pas étrangère à ce choix dans le contexte politique de l'époque.
C'est aussi un grand serviteur de la République que l'on honore. Pourtant Georges Clemenceau, chef du gouvernement à cette date, aux célèbres bons mots caustiques, propose comme épitaphe pour ce chimiste, inspecteur général de l'instruction publique, sénateur, ministre de l'instruction publique puis des affaires étrangères, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences, élu à l'Académie française en 1900, grand-croix de la Légion d'honneur : « Ci-gît Marcellin Berthelot. C'est la seule place qu'il n'ait jamais sollicitée. »
* Émile Zola, jeudi 4 juin 1908 : La revanche des dreyfusards

Dessin de D'ostoyia paru dans le journal satirique L'Assiette au beurre, 30 mai 1908.
La décision de panthéoniser Émile Zola se situe dans un climat politique troublé, dans une France traumatisée et divisée par l'affaire Dreyfus. Commencée par le procès et la condamnation de cet officier en 1894, elle ne prendra fin, sur le plan juridique, qu'en 1906 avec sa réhabilitation au sein de l'armée française. Entre temps, il y a eu l'implication de Zola avec notamment son célèbre article : « J'accuse », dans le journal L'Aurore, sa condamnation, puis sa mort suspecte en 1902.
De plus, cette période est certainement une des plus tendues entre l'État français et les représentants de l'église catholique. Dans leurs journaux, ces derniers se sont situés ouvertement dans le camp anti-dreyfusard. Les gouvernements qui se succèdent en ce début de siècle manifestent une volonté délibérée de laïcisation de la France : la promulgation de la loi de 1901 sur les associations (qui forçait les congrégations religieuses à demander une autorisation pour pouvoir se former), celle du 7 juillet 1904, interdisant purement et simplement l’enseignement à tous les congréganistes, enfin celle du 11 décembre 1905, avec le vote et la promulgation de la loi concernant la séparation définitive des Églises et de l’État en sont le résultat concret. Quelques jours avant la cérémonie, Jean Jaurès, dans le journal La Dépêche du 30 avril 1908, à propos de cette mise en chantier de la séparation de l'église et de l'état, écrit : « La grande réforme de la Séparation, la plus grande qui ait été tentée dans notre pays depuis la Révolution française. » De plus, la France a rompu ses relations diplomatiques avec le Vatican, en 1904.
Dans ce contexte, faire entrer au Panthéon, nouveau temple laïque, un écrivain naturaliste mais aussi engagé dans la vie politique aux côtés de Jean Jaurès constitue une affirmation supplémentaire de cette distance qu'entend prendre la France avec la religion catholique. Cette décision donne lieu à de nombreuses critiques et polémiques. L'Action française organise une manifestation pour s'opposer à ce transfert[28].
La cérémonie
Le fait le plus marquant est celui de l'attentat contre le chef d'escadron Dreyfus pendant la cérémonie au Panthéon. Le journaliste Gregori tire contre lui deux coups de feu qui le blessent au bras. Il est néanmoins acquitté le 11 septembre de cette même année.Le cercueil est placé dans le caveau XXIV, où se trouvait déjà celui de Victor Hugo. En 2002 celui d'Alexandre Dumas viendra les rejoindre.
Événements
Le Panthéon a servi de cadre, le 13 janvier 1998, à l'anniversaire du centenaire de la parution de l'article « J'accuse ». Cette cérémonie, présidée par le ministre de la Justice, Élisabeth Guigou, a donné lieu à deux discours prononcés par le Premier ministre, Lionel Jospin (discours consultable sur Wikisource) et par le premier président honoraire de la cour de cassation, Pierre Drai, sur le thème du rôle de la Cour de cassation dans le dénouement de l’affaire Dreyfus.
* Léon Gambetta, jeudi 11 novembre 1920On dépose le 11 novembre 1920, deuxième anniversaire de l'armistice de la Première Guerre mondiale, le cœur de Gambetta, qui reposait jusque là à la maison des Jardies (maison de Gambetta, sur la colline de Sèvres). Un discours est prononcé, lors de la cérémonie par le président de la République, Alexandre Millerand.Au dessus de l'urne on peut lire l'inscription : «
Ici repose
le cœur de Léon Gambetta
solennellement transférée au Panthéon
le 11 novembre 1920
suivant la volonté nationale
Loi du 1er septembre 1920 »
Le même jour, on transporte à l'arc de triomphe les restes du Soldat inconnu.
* Jean Jaurès, dimanche 23 novembre 1924La décision du transfert de la dépouille de Jean Jaurès au Panthéon est l'occasion pour le gouvernement du Cartel des Gauches qui vient d'être élu de se donner un ancrage symbolique tout en rendant hommage à celui qui a tenté d'empêcher la guerre. Herriot, Painlevé, Blum et Thomas, membres de ce gouvernement, avaient entamé leur carrière politique durant l'affaire Dreyfus, et ces dreyfusards avaient été fortement influencés par Jaurès. C'était donc, par ce geste, célébrer leur victoire dans un contexte politique qui tournait en leur faveur.C'est Édouard Herriot qui le premier suggère cette cérémonie. Le projet de loi, présenté le 9 juillet, est adopté par le Sénat et la Chambre des Députés le 31 juillet 1924, jour du dixième anniversaire de l'assassinat de Jaurès, malgré l'opposition d'une partie de la droite, de l'Action française et des communistes. Le député communiste Jean Renaud s'élèvera contre ce qu'il nommera « une confiscation de son corps par le Cartel aux dépens des travailleurs ».La cérémonie, initialement fixée au 4 ou au 22 septembre, dates anniversaires respectivement des IIIe et Ier Républiques, puis au 11 novembre, est finalement décidée pour le dimanche 23 novembre 1924, sans symbolique particulière dans le calendrier. Un débat s'installe ensuite sur le style de la cérémonie : Léon Blum voulait une cérémonie majestueuse, un certain nombre de socialistes enthousiastes penchaient pour une emphase particulière et un côté théâtral. Le cérémonial est finalement confié à Firmin Gémier, homme de théâtre, qui s'en remet pour l'exécution à Gustave Charpentier et Saint-Georges de Bouhelier, musiciens.La veille de la cérémonie le cercueil arrive d'Albi en train à la gare d'Orsay, accompagné des mineurs de Carmaux dont Jaurès a été l'élu. Il est acheminé jusqu'au Palais Bourbon, dans la salle Casimir Perrier, rebaptisée salle Mirabeau pour la circonstance. En plus de la famille et des proches, la veillée mortuaire réunit les officiels : Édouard Herriot et ses ministres, les députés et sénateurs du Cartel, les délégations de la CGT et de la Ligue des droits de l'homme.
La cérémonie
Le cortège officiel, précédé des bannières rouges des sections socialistes, est ouvert par des délégations d'organisations partisanes mêlées aux corps constitués. Les mineurs de Carmaux suivent ensuite. Le cercueil de Jaurès, juché au faîte d'un spectaculaire corbillard est acheminé vers le Panthéon par les boulevards Saint-Germain et Saint-Michel. Les journaux parlent d'une foule de 80 à 100 000 personnes. On pense que plus de 500 000 personnes vinrent assister au défilé[réf. nécessaire]. Il manquait à cette foule les communistes. C'est qu'ils ont voulu rendre hommage à Jaurès en organisant une délégation distincte. À la suite du premier cortège, ils suivent le même itinéraire chantant L'Internationale ; portant des drapeaux rouges et des pancartes sur lesquelles on peut lire : « Guerre à la guerre par la révolution prolétarienne », « Instituons la dictature du prolétariat » ou « Aux ligues fascistes, opposons les centuries prolétariennes », ils scandent des slogans tels que « Vive les soviets ! » ou « Vive la dictature du prolétariat ! », et « À bas le parlement bourgeois ! ». La préfecture de police dénombre 12 000 manifestants, L'Humanité 120 000[réf. nécessaire].
Dans le journal L'Humanité du lendemain, évoquant les journées héroïques de mai 1871, Paul Vaillant-Couturier écrit :
« En défilant devant le Panthéon, saluez, avec le souvenir de Jaurès, l'un des plus sanglants combats de la Commune. La bourgeoisie de Versailles est toujours au pouvoir. Vous ne l'en chasserez que les armes à la main. »
Un discours est prononcé par Herriot dans la nef du Panthéon en présence de 2 000 personnes, suivi de la lecture d'une poème de Victor Hugo et, pour finir, s'achevant sur un oratorio chanté par un chœur de 600 exécutants.
Afin de bien souligner qu'il n'y avait pas consensus national sur cet événement, l'Action française organise le même jour un hommage à l'un des leurs, assassiné par une militante anarchiste qui s'était justifiée de son acte en disant qu'elle avait voulu venger Jaurès. Accompagnée de représentants du clergé, une foule de dirigeants et de militants se presse au cimetière de Vaugirard pour entendre Léon Daudet[29].

Quatrième République [modifier]
Mercredi 17 novembre 1948 :* Paul Langevin* Jean Perrin La cérémonie a lieu le même jour pour ces deux scientifiques.
Discours
Pour le retour du corps de Jean Perrin de New York, deux discours avaient été prononcés les 17 et 18 juin 1948, respectivement à Brest par Jean Cabannes et à la Sorbonne par Émile Borel, l'un et l'autre membres de l'Académie des sciences[30].
Vendredi 20 mai 1949* Victor Schoelcher* Félix Éboué
Gaston Monnerville, président du Conseil de la République est à l'origine du transfert des cendres de Victor Schoelcher et de Félix Eboué au Panthéon.La dépouille mortelle de Félix Éboué est débarquée le 2 mai 1949 à Marseille qui lui fait un émouvant accueil.
La cérémonie[31]
Après une veillée funèbre à l'Arc de Triomphe en présence du président de la République, Vincent Auriol, et des plus hautes personnalités de l'État, le cortège, aux accents de la Marche funèbre de Frédéric Chopin, monte du palais du Luxembourg vers le Panthéon entre une double haie de soldats. Les cendres de Victor Schoelcher et de Félix Éboué prennent alors place dans la crypte auprès de celles de Jean Jaurès[32].
* Louis Braille, dimanche 22 juin 1952
Le transfert a lieu à l'occasion du centenaire de sa mort. Le conseil municipal décide néanmoins de faire prélever ses mains qui seront placées dans une urne sur sa tombe à Coupvray (Seine et Marne).

Cinquième République [modifier]
* Jean Moulin, samedi 19 décembre 1964
La cérémonie[33]
À l'initiative du général de Gaulle et du ministre des affaires culturelles, André Malraux, les cendres de Jean Moulin sont transférées au Panthéon en présence de la famille du défunt et de nombreux anciens résistants et personnalités dont Georges Pompidou, Pierre Messmer, Jean Sainteny. On entendra, lors de la cérémonie jouer Le chant des Partisans.
À cette occasion Malraux prononce, d'une voix de tragédien, un discours resté célèbre :
« ... Comme Leclerc entra aux Invalides, avec son cortège d'exaltation dans le soleil d'Afrique et les combats d'Alsace, entre ici, Jean Moulin, avec ton terrible cortège d'ombres. Avec ceux qui sont morts dans les caves sans avoir parlé, comme toi ; et même, ce qui est peut-être plus atroce, en ayant parlé ; avec tous les rayés et tous les tondus des camps de concentration, avec le dernier corps trébuchant des affreuses files de Nuit et Brouillard, enfin tombé sous les crosses ; avec les huit mille Françaises qui ne sont pas revenues des bagnes, avec la dernière femme morte à Ravensbrück pour avoir donné asile à l'un des nôtres. Entre, avec le peuple né de l'ombre et disparu avec elle - nos frères dans l'ordre de la Nuit... Commémorant l'anniversaire de la Libération de Paris, je disais : « Écoute ce soir, jeunesse de mon pays, ces cloches d'anniversaire qui sonneront comme celles d'il y a quatorze ans. Puisses-tu, cette fois, les entendre : elles vont sonner pour toi...[34] »
.
* René Cassin, lundi 5 octobre 1987
Le transfert des cendres de René Cassin est la première des quatre panthéonisations à avoir eu lieu sous la présidence de François Mitterrand. Celui que l'on honore ce jour-là est un juriste, prix Nobel de la paix en 1968. On lui doit d’avoir fait adopter la Déclaration universelle des droits de l’Homme.
La cérémonie[35]
Discours de François Mitterrand[36] :
« Il est des hommes illustres pour avoir incarné la douleur ou la gloire d'une époque. Il en est d'autres dont la grandeur est d'avoir su anticiper sur leur temps, en y semant les germes du futur. René Cassin est de ceux là. »
Il évoquera ensuite le droit d'ingérence :
« Ce besoin d'assistance humanitaire traverse comme les images les frontières de l'idéologie, de la langue, de la censure et souvent des souverainetés étatiques. Parce qu'elle est celle de chaque homme, la souffrance relève de l'universel. Le droit des victimes à être secourues, dès lors qu'elles appellent au secours, et secourues par des volontaires qui se veulent professionnellement neutres, dans ce qu'on a appelé, il y a peu, le « devoir d'ingérence » humanitaire dans les situations d'extrême urgence, tout cela n'en doutons pas figurera un jour dans la Déclaration universelle des droits de l'Homme. Tant il est vrai qu'aucun État ne peut être tenu pour le propriétaire des souffrances qu'il engendre ou qu'il abrite. »
* Jean Monnet, mercredi 9 novembre 1988Discours de François Mitterrand :
« « Il y a très exactement cent ans, le 9 novembre 1888, Jean Monnet naissait à Cognac, en Charente, et sa vie qui fut longue et féconde raconte comment un petit provincial de Saintonge devint le premier citoyen de l'Europe… »[37] »
*L'abbé Grégoire
*
Gaspard Monge
*
Condorcet, mardi 12 décembre 1989
La cérémonie[38]
La cérémonie de transfert de cendres de ces trois personnalités a lieu à l'occasion des fêtes du bicentenaire de la Révolution française, en présence de François Mitterrand, président de la République française.
À l'origine, le discours devait être prononcé par François Mitterrand ; il l'a été par Jack Lang.
Extraits du discours :
« Révolutionnaires en votre temps vous l'étiez. Révolutionnaires en notre temps vous le demeurez... Alors Salut et Fraternité. Bienvenue chez vous dans le temple de la République, dans le Parlement fantôme des hommes libres, égaux et fraternels. »
Lors du transfert des cendres de l'abbé Grégoire, Jacques Gaillot, évêque, était le seul représentant de l'Église catholique française. Il faut dire que les relations de l'abbé Grégoire avec la hiérarchie catholique ont toujours été difficiles en raison de son implication dans la vie civile. Le jour de sa mort, l'archevêque de Paris – Monseigneur de Quelen – s'opposa à ce qu'il reçût les derniers sacrements ; il exigeait de Grégoire sa renonciation au serment de la Constitution civile du clergé. Le vieil évêque refusa tout net. L'abbé Guillon, malgré les ordres de sa hiérarchie, accepta d'accéder sans condition aux désirs du mourant. L'autorité romaine ferma l'église à sa dépouille, mais rassemblées autour de La Fayette, deux mille personnes accompagnèrent le corps de l'évêque gallican au cimetière Montparnasse.
* Marie et Pierre Curie, jeudi 20 avril 1995
La cérémonie[39]
Extraits de l'article du journal L'Humanité[40] :
« Il est dix-huit heures. Les portes du Panthéon, aux colonnes habillées d’un immense drap tricolore, s’ouvrent sur les cercueils de Pierre et Marie Curie. Instants émouvants et solennels. Dans le silence, les chœurs de l’armée entonnent les premières mesures de La liberté se lève, final du Temple universel de Hector Berlioz. À petits pas, les gardes républicains déposent les deux bières au centre de l’imposante entrée. Pour la première fois dans l’histoire, une femme est admise, pour ses propres mérites et aux côtés de son mari, dans le sanctuaire des grands hommes. »
Une minute de silence. Puis François Mitterrand, accompagné de Lech Wałęsa, d’Édouard Balladur, d’Ève Curie, fille des deux chercheurs, ainsi que de leurs descendants, s’attardent autour de la vitrine où sont exposés les prix Nobel et les carnets de notes du couple.
La cérémonie s’achève. Elle aura duré un peu plus d’une heure. Exhumés du petit cimetière de Sceaux, les deux cercueils remontent d’abord lentement la rue Soufflot, portés par des étudiants de Paris-VI, futurs chercheurs scientifiques. Au rythme lent de la Suite en ré majeur n° 3 de Bach, ils atteignent l’esplanade du Panthéon. De part et d’autre, deux cents élèves du lycée Marie-Curie de Sceaux et du lycée des sciences et techniques de Versailles tiennent dans leurs bras les symboles des atomes : une référence à l’universel langage de la science.
Le ciel est gris et la foule peu nombreuse. Pour l’essentiel, élèves et étudiants, venus de la France entière. L’hommage de la jeunesse au « couple, exténué mais heureux, qui a changé la face du monde », comme le rappellera quelques instants plus tard Pierre-Gilles de Gennes dans son allocution. Au nom de la communauté scientifique, le prix Nobel de physique 1993 souligne l’importance des travaux des Curie. Ceux de Pierre et Marie, d’abord, qui ont permis « la douloureuse naissance d’une science neuve : la physique nucléaire ». Ceux de leurs descendants, ensuite, sur la radioactivité artificielle.À sa suite, Lech Wałęsa souligne les origines polonaises de Marie Curie, née à Varsovie en 1867.Pour clore les discours, François Mitterrand salue longuement, « au nom de la Nation », la mémoire du couple et son « désintéressement », fondement, à ses yeux « de toute éthique scientifique ».
Caroline Casadesus s’avance. Comme ultime point d’orgue à cette émouvante cérémonie, elle interprète L’Adieu de Marie-Jeanne Serrero. Les cendres de Pierre et Marie Curie peuvent enfin reposer au Panthéon…
Les discours
François Mitterrand[41]
Pierre-Gilles de Gennes[42]
Lech Wałęsa
Prenant la parole avant le chef de l’État, Pierre-Gilles de Gennes, prix Nobel de physique 1993, a rendu aux deux savants l’hommage de la communauté scientifique. Dans une allocution, le physicien a d’abord salué « tout ce travail fait à main nue dans un galetas, ce douloureux travail qui constituait la naissance d’une science neuve que d’autres appelleront la physique nucléaire ». Il a restitué l’importance des travaux de Pierre et Marie Curie dans le siècle. « Les trente années [qui suivent leurs découvertes] verront une explosion de connaissances auxquelles contribueront leur fille Irène et son mari Frédéric Joliot ».
À noter : Par peur des radiations, le cercueil de Marie a été plombé.
* André Malraux, samedi 23 novembre 1996
Malraux est le cinquième écrivain à entrer au Panthéon[43]. La cérémonie a lieu vingt ans, jour pour jour, après sa mort.[44],[45]
Les discours
Jacques Chirac, nouvellement élu président de la République, prend une place importante dans les hommages rendus à l’homme de lettres et au gaulliste que fut Malraux.
Extrait d'une interview de Jacques Chirac : [46]
« Pourquoi Malraux au Panthéon? Qui en a eu l'idée?C'est Pierre Messmer qui me l'a proposé, dans le cadre de la célébration du 20e anniversaire de la mort d'André Malraux. Cette idée m'a paru immédiatement évidente. Pour tout ce qu'a été André Malraux, le combattant de la liberté, le passionné de justice, le découvreur d'art, l'écrivain, le compagnon plus que fidèle du Général, l'inventeur du ministère de la Culture. Mais aussi, parce qu'il a fait rêver plusieurs générations, à force de panache. Pour lui-même et pour la France. »
La cérémonie
Trois cérémonies se déroulent successivement: la première aux Invalides, la deuxième à l'Unesco et la dernière au Panthéon.
[47] Sur la place du Panthéon :
« La cérémonie, mise en scène par le peintre et décorateur Jean-Paul Chambas, commencera vers 19 heures. Elle sera ouverte, rue Soufflot, par le défilé d’une centaine de jeunes munis de lampes tempête, symboles des pistes clandestines d’atterrissage, évoquant le Malraux combattant. Sur fond d’œuvres musicales, notamment de Messiaen, un jeu de lumières et des projections illumineront le fronton du Panthéon… »
À l'intérieur : Le cercueil est placé au milieu de la nef avec, à ses côtés, une sculpture de Giacometti L’Homme qui marche.
Discours de Jacques Chirac[48]
discours de Maurice Schumann
* Alexandre Dumas, samedi 30 novembre 2002
La décision du transfert des cendres est prise en mars 2002, par décret présidentiel, avec un commentaire de Jacques Chirac :
« Avec ce geste, la République donnera toute sa place à l'un de ses enfants les plus turbulents et les plus talentueux, dont toute la vie fut au service de notre idéal républicain. »
La cérémonie
Venant de Villers-Cotterêts où Dumas était inhumé, le cortège fait une première halte dans son château Le Monte-Cristo où une veillée est effectuée, ensuite un autre arrêt au Sénat[49] et enfin, en soirée, accompagné par une escorte de mousquetaires portant le cercueil recouvert d'un drap bleu de France sur lequel est écrit la célèbre devise « Tous pour Un, Un pour Tous », le cortège s'avance vers le Panthéon où l'attend le président de la République et diverses personnalités.
Sur la petite scène d'un chariot, Le théâtre d'Alexandre, tiré par des mules et précédé par un régiment de tambours, de jeunes comédiens ont reconstitué des passages des pièces de Dumas devant une centaine de gens de la rue en costumes d'époque.
Lorsqu'il atteint le parvis du Panthéon, une Marianne métisse montée sur un cheval blanc vient au devant du cercueil. La fameuse lettre de Victor Hugo à Dumas-fils est alors lue :
« Le nom d'Alexandre Dumas est plus que français, il est européen ; il est plus qu'européen, il est universel. »
.
Alain Decaux, de l'Académie française, puis le président de la République, Jacques Chirac, prononcent un discours[50].
Puis le cercueil d'Alexandre Dumas est descendu dans le caveau XXIV où se trouvent déjà ceux de Victor Hugo et d'Émile Zola.
Les détails de la cérémonie peuvent être consultés sur le site internet consacré à Alexandre Dumas Dumas au Panthéon